martes, 20 de junio de 2017

Communiqué public du Réseau International de Soutien au Peuple Nation Mapuche au Chili

Les Réseaux Européens de Soutien à la Résistance du Peuple Nation Mapuche, les organisations internationales de défense de l’environnement et des droits humains et les personnes qui signent ce communiqué, nous manifestons notre indignation face au brutal assassinat dans leur dos des jeunes Mapuche Luis Marileo Cariqueo et Patricio González commis par le propriétaire terrien et ancien gendarme, Ignacio Gallegos Pereira. De plus nous nous préoccupons des conséquences de la grève de la faim que maintiennent les prisonniers politiques Mapuche dans les prisons de de  l'etat chilien depuis le mai dernier.

Nous dénonçons:

Que l’Etat chilien, dirigé par l’actuelle présidente Michelle Bachelet, continue de faire la sourde oreille aux demandes de récupération des territoires ancestraux du Peuple Nation Mapuche.

Que cette situation de violation systématique des Droits Humains du Peuple Nation Mapuche a permis qu’Ignacio Gallegos Pereira puisse tirer impunément, et dans le dos, les jeunes qui venaient dialoguer avec lui, le samedi 10 juin à 17 heures, pour rechercher un cheval volé leur appartenant, mais que Gallegos avait marqué comme le sien.

Qu’Ignacio Gallegos Pereira a commis des violations de Droits Humains durant la dictature de Pinochet, qu’il est lié directement au cas des “égorgés”, ce qui ne rend pas surprenante la violence qu’il a exercée à l’égard  des jeunes qui ont tenté de dialoguer avec lui pour récupérer le cheval de leur communauté.

Que Luis Marileo Cariqueo, en qualité de mineur mapuche, a subi la répression et l’application de la loi antiterroriste, héritée de la dictature militaire, qui permet de rendre des jugements sans les garanties requises objectives et d’avoir recours à des témoins protégés pour criminaliser les justes revendications du Peuple Nation Mapuche.

Que Luis Marileo Cariqueo, alors qu’il était mineur, a été jugé comme terroriste et incarcéré durant 7 mois sans procès juste; avec d’autres jeunes mapuche il a entrepris une grève de la faim de 41 jours pour exiger que le Service National des Mineurs, SENAME, prenne en charge la protection de ses droits en tant que mineur en vue d’accélérer son procès et qu’après 3 années de détention il a obtenu la liberté sans charges.

Que nous condamnons les violations des droits humains et l’utilisation de la violence policière et paramilitaire dans les communautés mapuche, et spécifiquement à l’encontre des plus vulnérables: les enfants, les femmes et les personnes âgées; sur ce sujet, il y a d’amples informations y compris des dénonciations faites auprès de la Cour Interaméricaine des Droits Humains, CIDH[1]. La preuve en est que le 14 juin, des gendarmes ont violemment perquisitionné une école de la communauté de Temucuicui en intervenant de manière démesurée à l’encontre des plus fragiles: des enfants et des mères de famille.

L’application de la violence policière a pour objectif de provoquer, pour ensuite fonder l’accusation de crime prémédité à l’encontre des militantes et militants sociaux mapuche, comme cela est arrivé jusqu’à maintenant.

Que nous dénonçons la criminalisation que l’Etat chilien, les moyens de communication et les groupes de pouvoir du pays ont érigée autour de la légitime mobilisation sociale et politique du Peuple Nation Mapuche, comme une stratégie évidente pour la délégitimer face à l’opinion publique nationale et internationale; ce qui permet ensuite, comme dans le cas concret de l’assassinat de ces jeunes, de justifier leur exécution physique et médiatique, en décontextualisant totalement la demande historique que maintient ce peuple depuis l’instauration, il y a 130 ans, de l’Etat chilien dans ses territoires.

Que nous sommes indignés de savoir que, pour obtenir le respect de leurs droits politiques, civils, économiques et culturels en détention, les Prisonniers Politiques Mapuche doivent recourir à des grèves de la faim avec les graves séquelles qu’elles entraînent pour leur santé.

Que nous soutenons les justes demandes de Restitution Territoriale et d’Autonomie Politique que le Peuple Nation Mapuche continue de réclamer de même que sa Résistance et le Contrôle Territorial comme uniques garanties de sa survie et de son avenir en tant que peuple originaire.

En conséquence, nous EXIGEONS de l’Etat chilien:


• Un Procès objectif et la prison immédiate pour le coupable de l’assassinat prémédité et lâche de Luis Marileo Cariqueo et Patricio González.

• Une Réponse aux justes demandes des Prisonniers Politiques Mapuche en Grève de la Faim dans les prisons de l'etat de Chile.

• La LIBERTÉ IMMÉDIATE de tous/toutes les Prisonniers/ères Politiques Mapuche détenues sur la base de montages judiciaires.

• Des Procès justes appliquant en première instance l’article 10 de la Convention 169 de l’OIT qui établit que, s’agissant de personnes appartenant à des peuples indigènes, le type de sanction adéquat devra être  distinct de l’incarcération.

• La Dérogation et l’élimination de la Loi Antiterroriste et de la loi de Sécurité intérieure de l’Etat appliquées aux dirigeants sociaux et politiques mapuches.

• La Restitution des territoires ancestraux au Peuple Nation Mapuche.

• La Démilitarisation du territoire mapuche.

SIGNENT: Le Réseau International de Soutien au Peuple Nation Mapuche (PNM), les organisations qui adhèrent à cette initiative:
Comisión Europea de Derechos Humanos y Pueblos Ancestrales (CEDHPA), Suecia

Comité de Apoyo al Pueblo Mapuche. Malmö, Suecia
Plataforma de Apoyo al Pueblo Mapuche. Madrid, España

Comité de Solidaridad con el Pueblo Mapuche. Bélgica
Comisión de Apoyo a los Pueblos Originarios de Chile. Ginebra, Suiza

Komiteen for Mapuches Rettigeheter. Comité x Derechos Pueblo Mapuche. Noruega

María Jara. Comisión Ética Contra la Tortura- Bélgica. CECT- exterior
Ana González, COMABE (Comité de Solidaridad Mapuche-Bélgica)


Aso – Kimun, Suiza

Herminia Queupumil. Red de Apoyo Mapuche en Lausanne, Suiza

Red de Apoyo Mapuche. Suiza

RAPMO. Red de Apoyo Pueblo al Mapuche en   Oslo, Noruega.
Coordinación Mapuche de Europa (CME) 

Rosario Railaf. Red de Apoyo al Pueblo Mapuche, Holanda

Defensoría Internacional por el Derecho de los Pueblos (DIDEPU), Suiza
 Asociación Mapuche Gulamtun. Malmö, Suecia 


Colectivo Abya Yala, anticapitalistas del Sur en París, Francia 

Colectivo Trawun - Barcelona, Catalunya-Estado Español
Tierra y Libertad para Arauco, Paris, Francia 

 Nuevo Concepto Latino, Francia 

France- Amerique Latine (FAL-Francia)

Eco Mapuche, Italia
Women in Culture, Italia

Jorge Marín,  Gº de Amigos de COMABE

Wiriwe. Mapuche Suiza  

Andrea Cotrena. Red Apoyo Mapuche, Bélgica
Association d'appui aux Peuples autochtones des Amériques, AapaA, Lausanne. Suiza

Amigos de la Tierra de América Latina y Caribe -ATALC-

ANTICAPITALISTAS - Estado Español 

Marea Latinoamericana de Podemos, España

Asociación Paz con Dignidad

Frente Amplio - Madrid, España

Tierra y Libertad de Perú, en Madrid

Paraguay Resiste, en Madrid y Barcelona

Izquierda Unida - Madrid 

Amigos de la Tierra. Estado Español 

MUNDUBAT. Estado Español 
Redacción de 'VIENTO SUR'


Base España y Europa Central del Movimiento Autonomista (MA)

Y RETIEMBLE. Plataforma Solidaridad con Congreso Nacional Indígena de México

Madrid 43 Ayotzinapa 

Eurodiputada Estefanía Torres (Podemos)  

Plaza de los Pueblos, Madrid 

Palestina Toma la Calle- PTC Madrid

Asociación XUNTANZA, Llión, Estado Español
Asociación Cultural Maloka. Madrid

Colectivo Almáciga. Madrid

Confederación General del Trabajo-CGT (España)

Ecologistas en Acción

Centro de Documentación s/ Zapatismo (CEDOZ). Madrid 

Iniciativas de Cooperación Internacional-ICID. Madrid 

José Luis Linaza, catedrático Universidad Autª. Madrid. España

Hilombé Solidaridad, Madrid, España 

VocesEnLucha, caminando América Latina y Caribe. Estado Español

Sindicato Ferroviario (SF)-Madrid


Txema Abaigar. Especialista s/ América LatinaMadrid

Roberto Montoya, periodista. Especialista s/ A. Latina Madrid

Esteban Galera, escritor. Madrid 


Rommy Arce, concejala del Ayuntamiento de Madrid. España

Herson Huinca Piutrin, Pablo Millalen. Comunidad de Historia Mapuche Wajmapu. Francia

SOS Racismo - Portugal

Lorena Cabrerizo, del CC Podemos-Comunidad Madrid   

Raúl Camargo, diputado de Podemos, Asamblea de Madrid

Stefanie Pacheco Pailahual.
C.Historia Mapuche Wajmapu, Madrid

WAJ MAPU–für die Menschenrechte der Mapuche (Gemeinnützige Organisation Hamburg-Alemania)

TROPICAUSTICA, Co. Musical. Portugal

Riccardo Bocolenta, miembro Amnesty Intern. San Lazzaro. Italia    

Centro Interculturale e antiviolenza 'Trama di Terre', Imola, Italia

Lara Strada, Meldola (FC). Italia 

Frente Amplio - París, Francia
Frente Amplio - Toronto, Canadá 
Comité x Droits Humains en Amérique Latine CDHAL, Montréal, Canadá  

Frente Amplio - Argentina 

Coordinadora Ngobe Bugle y Campesina. Panamá 


Democracia Socialista, Argentina

Frente por la Defensa de la Democracia, Panamá

Movimiento Democrático Popular (MDP-Panamá) 

Espacio de Encuentro de Mujeres, Panamá
Ricardo Acuña, pensionista. Chile 

Comisión Independiente de Derechos Humanos (CIDH) de Morelos. México

Coordinadora Socialista Revolucionaria (CSR), México

Decio Machado, sociólogo y analista político. Ecuador

Partido Obrero Socialista (POS). Costa Rica

Elizabeth Maturana, Malmö, Suecia 

Romina González Arancibia
Frente Amplio de Uruguay 

Organización Política del Pueblo y los Trabajadores  (OPT). México 

Asamblea Nacional de Usuarios de Energía Eléctrica (ANUEE). México

Fundación Alternativas Latinoamericanas-ALDHEA. Ecuador

Pablo Hernández Arias, secretario gral. del POS-Costa Rica

Frente Amplio - Seattle, USA 

Gabriella Spada. Taranto. Italia



[1] Le 29 mai 2014, la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) a rendu publique sa décision de condamner le Chili pour violations de droits humains commis contre des membres du peuple Mapuche (Norín Catrimán, Víctor Ancalaf Llaupe et autres). La CIDH considéra que la qualification de «terroriste» appliquée à des dirigeants indigènes viole la présomption d’innocence et l’obligation de l’Etat de définir les conduites de délinquance avec précision et clarté. Elle considéra que les décisions judiciaires qui avaient condamné les victimes contenaient des préjugés discriminatoires contre le peuple mapuche, violant le principe d’égalité et de non discrimination.
Voir:
 
http://www.oas.org/es/cidh/audiencias/advanced.aspx